Être en relation, c'est offrir, construire et nourrir nos liens

Entendre les comportements comme des langages

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Sortir du système questions/réponses

Remise en cause du questionnement

Derrière chaque question, il y a une interrogation. Sous chaque question se cache un désir, une attente, une demande implicite.

Répondre sans entendre l’interrogation, fait passer à côté d’un partage possible.

Il est important de permettre au questionneur de dire plus directement son interrogation, sa préoccupation, son désir réel. C’est ce qui compte le plus. Une réponse trop rapide occulte, court-circuite l’interrogation.

Il est très important de se centrer sur celui qui pose la question, non sur la question elle-même.

Souvent vécu comme une intrusion dans notre intimité, par manque de disponibilité, il peut être une invitation au partage.

Questionner, c’est prendre le risque de la réponse de l’autre.

Le questionnement des enfants cherche à recevoir des informations sur la vie, les choses…, elles sont aussi le langage indirect pour montrer ou cacher des sentiments, ou encore aborder les grandes questions existentielles sur la vie, la mort, la violence, l’amour…

Plus que la réponse
c’est la possibilité de dire et l’invitation à entendre qui importe.

Mise en place de la visualisation

Elle est un outil, pas une finalité en elle même qui permet de représenter matériellement, montrer par un objet, ce dont je veux parler :

  • un sentiment.
  • un désir.
  • une idée.
  • une perception.

L’objet choisi prend une signification particulière, il n’est jamais neutre pour celui qui le choisit.

Je montre ce dont je parle pour ne pas être confondu :

  • avec ce que je dis.
  • avec ce que je fais.

Je différencie :

  • Le sujet (celui qui parle).
  • L’objet (ce dont je parle).

La visualisation peut soutenir le relationnel d’un partage et éviter d’entretenir le conflictuel d’un échange.

Mise en pratique des symbolisations

Les mots sont indispensables pour communiquer, mais pas suffisants pour une relation vivante.

La symbolisation est l’ensemble des actes symboliques que nous pouvons imaginer, créer, déposer et introduire dans les relations qui sont pour nous les plus significatives.

Je peux symboliser :

  • un désir qui a du mal à se réaliser, pour prendre soin de se désir.
  • un sentiment d’amour après une séparation, une rupture, pour prendre soin de ce sentiment et arrêter de le maltraiter parce que l’autre ne m’aime plus.
  • une relation par une écharpe pour mieux inscrire que cette relation à deux bouts.
  • une maladie, si je l’entends comme un langage, en remplaçant la relation de destruction de cette maladie (soi-nier) par une relation de bienveillance qui permette d’entendre ce que cette «mal-à-dit» tentait de me dire.
  • une violence reçue, pour pouvoir la restituer.

Cette dernière démarche permet de se réunifier, de se réconcilier avec soi-même et son histoire en se donnant un moyen concret de lâcher les violences reçues, de sortir des ressentiments, de l’accusation de l’autre ou de la vie.

Avant de symboliser la restitution d’une violence reçue, il est nécessaire de reconnaître ce qui a été touché, blessé en moi par les paroles, les actes ou les comportements de l’autre.

A partir de cette première «conscientisation», j’essaye de trouver l’objet symbolique qui permettra de représenter ce qui m’a été imposé par l’autre et ne m’a pas paru bon pour moi.

Je choisirai ensuite un autre objet qui symbolisera mon ressenti par rapport à cet acte.

Je remettrai l’objet symbolisant la violence reçue. Je prendrai soin de l’objet qui symbolise mon ressenti ou mon désir mis à mal par la violence reçue.

La symbolisation peut soutenir le relationnel d’un partage et éviter d’entretenir le conflictuel d’un échange.

Derrière toute peur, il y a un désir.

Désirs et peurs sont souvent liés.

Chaque désir engendre des peurs plus ou moins paralysantes ou inhibitrices, importantes, profondes, conscientes et inconscientes.

Il est possible de reformuler une peur en exprimant le désir ou le besoin qui en est à l’origine.

  • « les adultes ont plein de désirs et de peurs qu’ils déposent sur nous ! (les enfants ) ».
  • « Moi, je me sens trop petite pour engranger tout ça, je préfère grossir ».

L’absence de parole renforce les peurs qui sont alors mises en actes (refus, fuite, rejet…), ou déviées en somatisations (fièvre, pipi au lit, dysfonctionnements divers).

Les peurs sont liées à des ressentis négatifs :

  • corporelles, (sentiments de vulnérabilité, de faiblesse).
  • à l’image de soi (dévalorisation).
  • en relation avec le pouvoir, la domination, l’abandon (sentiment d’impuissance, difficulté à trouver sa place).
  • à des interdits. (culturels, religieux ou éthniques).

Les peurs non exprimées vont être à l’origine de beaucoup d’agressivité, elles engendrent les multiples langages de la violence.

La peur est la première origine de la violence.

Apprendre à négocier entre nos différents désirs.

Il est important de prendre conscience de la validité de mes désirs.

Dans l’imaginaire, souvent entourés de peurs, d’interdits, de censures personnelles ou de l’entourage, ils sont associés à des représentations mentales, des croyances ou des conditionnements.

L’enthousiasme ne suffit pas à passer du désir qui est à l’intérieur de moi, au projet qui est à l’extérieur de moi.

Pour passer du désir au projet, je vais devoir :

  • faire des choix, donc renoncer à d’autres possibles.
  • prendre des décisions.
  • confronter ma décision à la réalité.
  • tenir compte des contraintes de réalisation.
  • chercher des moyens.
  • prendre conscience de mes capacités, donc de mes limites.
  • vérifier mes compétences, mes ressources.
  • chercher des alliés.
  • contrôler les résultats, envisager de possibles réajustements.

Entre désir et projet, il peut y avoir des apprivoisements, des relais avec la médiation de l’imaginaire et la capacité à inscrire un désir dans la réalité.

Ni séduction, ni agression, mais affirmation de soi.

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Je suis coauteur de toutes mes relations.

Dans une relation de non-dépendance, chacun est responsable à son bout de la relation et apprend ou s’engage à se comporter en cohérence avec cette responsabilité.

Je prends conscience de la responsabilité de :

  • ce que je dis.
  • ce que j’exprime.
  • ce que je ressens.
  • ce que je fais.
  • et surtout de ce que je fais avec ce qui me vient de l’autre !

J’invite l’autre à prendre conscience de la responsabilité de :

  • ce qu’il dit.
  • ce qu’il exprime.
  • ce qu’il ressent.
  • ce qu’il fait.
  • et aussi de ce qu’il fait avec ce qui vient de moi !

Je suis responsable de la façon dont
Je reçois
ce qui vient de l'autre.


C’est moi seul qui donne sens
au
message que je reçois.


L'autre est responsable de la façon dont
Il reçoit
ce qui vient de moi.

C’est lui seul qui donne sens
au
message qu’il reçoit.

Je peux être coauteur de mes relations quand je dispose d’une autonomie affective, matérielle et spirituelle suffisante.